Comment sont analysées les qualités des miels ?

Une majorité des miels vendus en France ne seraient pas conformes à la règlementation! Quelle est-elle et comment apprécie-t-on les qualités du miel ?

Il existe des normes alimentaires internationales proposées par FAO et OMS et en France le décret 2003-587 (du 30 juin 2003) qui définit le miel et s’applique aux apiculteurs français. S’y ajoute des guides de bonnes pratiques apicoles permettant de produire du miel de qualité, conforme à la loi et qui préserve ses caractéristiques physiques et chimiques en tenant compte des caractéristiques du terroir dont ce miel est issu.

Cela implique par exemple un cahier d’élevage et un de miellerie, suivi sanitaire du cheptel d’abeilles, utilisation de produits anti-parasites autorisés, de maitriser les conditions de récolte, de température et d’humidité, de stockage du miel, etc…

Les qualités de miels peuvent/sont analysées à partir de différents critères ; en voici quelques-uns :

1. Teneur en eau : l’indice d’humidité est un critère essentiel qui garantit la conservation du miel (il doit être inférieur à 18% ; au-delà de 20% il y a risque de fermentation).
2. Teneur en HMF : il s’agit d’un dérivé d’oxydation des sucres apparaissant lors du vieillissement ou surtout chauffage du miel. Le taux (qui traduit la dégradation du miel) est normalement de 3 à10mg/kg et au maximum de 40mg/kg (après il s’agit de miel non commercialisable au public). Cela se traduit par un léger goût de caramel qui va en augmentant.
3. Dosage des sucres : les critères de qualité sont ici la quantité de glucose et fructose ; également la proportion de saccharose et sucres rares.
4. Dosage des enzymes (facilement dégradés par la chaleur), dont la gluco-oxydase qui donne au miel certaines propriétés cicatrisantes et antiseptiques.
5. Analyse pollinique : non déterminante pour l’appellation miel mais permet de déterminer les caractéristiques d’un terroir, donc son origine et s’il y a éventuellement fraude.

Peuvent également être effectués des analyses de contamination du miel et de la ruche ou des fraudes et adultérations notamment :

1. Dû au traitement sanitaire des ruches : usage de produits non adaptés ou mauvais dosages ; hygiène insuffisante.
2. Herbicides et pesticides employés par les agriculteurs autour des ruches ; ce qui peut par ailleurs tuer les abeilles !

Ces analyses permettent de lutter contre des fraudes sur la qualité mais aussi sur l’étiquetage telles qu’appellation miel abusive ou fausses déclarations sur l’origine.

Conclusion : vérifiez l’étiquette en lisant le détail de l’origine et de la description du miel. Evitez les miels « originaires de l’Union Européenne et hors union Européenne ».